Observant les alentours en quête d'un éventuel élément qui puisse l'aider à se tirer de cette situation délicate, Fergoldir maudit tout bas son pauvre ami Harulien, qui n'avait rien fait. Justement ! Il n'a rien fait !
L'elfe sauvage sursauta au contact inattendu des doigts de Nyriss sur son torse.
Il s'apprêtait à poser un stupide "A nos aises pour quoi faire ?", mais il se dit que son nouvel ami, aussi bizarre soit son comportement, voulait probablement chasser un lièvre ou deux, ou cueillir quelques baies.
Mais l'histoire du butin installa un maigre doute dans la conscience de l'innocent petit elfe des bois. Il regarda autour de lui, croyant découvrir du regard quelque trésor étincelant, mais ne vit rien d'autre de louche que son décidément bien étrange Nyriss.
Il prit enfin le temps de le détailler de la tête aux pieds. Des cheveux longs et sombres, des yeux dorés, un sourire éclatant... Sa peau avait un drôle de teint, un gris que Fergoldir aurait été incapable de décrire. Et il portait un costume d'une couleur et d'une texture que l'elfe sauvage n'avait jamais croisées.
Fergoldir, se rappelant soudain une de ces vieilles leçons de politesse que lui avait données sa mère et qu'il avait oubliée depuis longtemps, baissa vite les yeux quand il se souvint que ce n'était pas poli de regarder trop fixement quelqu'un.