Dans son monde

Anàrion, après avoir dévalé d'un pas distrait la pente sans trop se trébucher -ce qui était devenu rare-, s'était laissé choir dans les hautes herbes où paissaient quelques chevaux qui étaient à la traine. Ceux-ci ne lui prètent aucune attention si l'on ferme les yeux sur l'étalon qui s'était approché pour le reniffler, sans crainte.
Il faut dire que l'Elfe aux cheveux d'argent était plutôt du genre autant étrange qu'innofensif.
A résent étendu, les paupières à moitié closes, il contemplait silencieusement le ciel, rêvant à quelques histoires épiques et romantiques dont il était le héros.
Ses cheveux s'emmêlaient gracieusement tout autour de luiet son familer était parti chasser à quelques mètres.

Il faisait beau, le ciel était d'un beau bleu azur et il n'y avait presque pas de nuage, le vent soufflait doucement, tout juste ce qu'il fallait pour venir caresser le visage des créatures qui emplissaient la forêt, mais pas suffisament fort pour que ça dérange.

pendant ce temps, dans le milieu du bois, une ombre noire se déplaçait gracieusement, zig-zagant entre les arbres avec l'élégance naturelle de sa race, trottinant d'une démarche aérienne.

La truffe au vent, les oreilles tourniquotant, le visage face au vent, une louve noire se mouvait à la recherche d'une quelconque proie à tuer pour assouvrir la faim qui la tenaillait depuis le matin. Elle n'avait pourtant aucunement l'air d'être en pleine chasse, mais c'était ça, sa tactique.

Une douce odeur de lapin vint soudainement chatouiller ses narines dont l'odorat affûté ne manquait jamais de repéré une odeur. Elle se rapprocha lentement, se coucha et attendit de se rapprocher progressivement, puis, quand elle allait enfin bondir sur sa proie. Un petit trait roux la précéda et tomba sur la lapin pour le tuer. En rogne d'avoir ainsi perdu son diner, la louve bondit quand même, babine retroussée, croc dévoilés, échine hérissée.

Qui donc avait osé piqué son casse-croûte et la narguer d'une telle façon ? Elle n'aperçu rien d'autre qu'un pauvre renard tout rikiki sans intérêt. Quelle humiliation ! Se faire chiper sa nourriture par une aussi piètre créature ?! Elle grogna pendant un instant. Puis bien décidée à ne pas abandonné son dinner elle fit un pas en avant pour essayer d'intimider le petit renard et le mettre en fuite.

Pendant ce temps quelque part dans la partie de la forêt qui débouchait sur la clairière, une autre sorte d'ombre se cachait. celle-là était un peu plus grande, mais tout aussi silencieusement dangereuse.

C'était Anaik, qui, ayant repéré un elfe près de la harde de chevaux, s'était caché en attendant de trouver le meilleur moyen de tuer celui-ci, après l'avoir fait atrocement souffrir. Bien sûr, il avait aussi d'autres choses en tête, comme par exemple sa louve, qui s'était soudainement éloignée pour aller chasser, et qui n'était toujours pas revenue.

Il ne s'inquiètait pas, il était la seule chose dangereuse des bois, avec sa louve préférée, sa Shade. Il fit un espèce de grognement désaprobateur. Il aimait bien tué en compagnie de Shade, elle était à peu près aussi sanguinaire que lui avec les elfes. Bah, il allait attendre son retour, ça serait bien plus marrant

Ah, enfin !
Le petit renard mordit avec délice et satisfacton dans sa victime dont le sang encore chaud de vie s'écoulait de sa gueule.
Robin acheva l'animal d'un coup nonchalant de dents et se coucha au sol, prèt à savourer son repas tout frais, tout neuf.
Il ne s'était pas même aperçu de la présence inopportune d'une louve à qui il venait de dérober la proie.
Aussi fut-il bien étonné de voir la canidée s'approcher de son pas assuré et menacant.
Ouhhh..... Que faire ?
Quatre solutions s'imposèrent à son esprit:
-Fuire avec le lapin
-Fuire sans le lapin
-Calmer la louve et lui jouer un mauvais tour
-Faire un marcher avec elle.

Il hésita entre la dernière et la troisième.
Délaissant à regrets le corps amorphe du lagomorphe, il fit face à la menace en relevant comiquement la tête, oreilles pointées et queue immobile et laissa échapper un petit gémissement indécis.

De son côté, Anàrion n'avait bien sûr pas remarqué la présence ni d'une louve, ni d'un drow.
Il se complaisait dans la contemplation de l'étendue bleu qu'était le ciel.
Ses originies humaines lui faisaient souvent défaut et cette fois ne fit pas exception, il ne perçut même pas le maugrément de l'Elfe noir alors qu'un bon Elfe Sylvestre aurait déjà planté une flèche entre les deux yeux de l'individu.
Hé oui, Anàrion était différent. Cependant, au bout de quelques minutes encore, il décida de se rasseoir pour fixer d'un air admiratif les chevaux s'ébrouer paisiblement.

La louve noire Fut satisfaite de voir que le petit renard semblait si indécis devant sa présence. Si bien qu'il semblait avoir complètement oublié la présence du lapin au point e ne plus y faire véritablement attention.

Elle allait faire un pas imposant vers lui de façon à l'aider pour choisir la fuite devant elle, mais laissa sa patte en l'air. Et si ce petit renard voulait lui jour un mauvais tour ? Tous les renards étaient comme ça ! Ils aimaient faire des farces et ils étaient très imaginatifs pour cela.

Elle hésita, sans perdre la petite touffe de poil roux des yeux, en gardant son échine hérissée et ses crocs à découvert. puis elle finit par opter pour autre chose. Elle contourna le renard comme si elle ne l'avait pas remarqué et prit le lapin dans sa gueule.

Avant de relever la tête d'un air majestueux et de jeter un regard satisfait au petit renard. elle allait pouvoir partir, la proie en gueule, sans avoir eu à faire des efforts physiques pour la capturer. Que demander de plus ? Elle ne se souciait guère du petit être qui avait tuer sa proie pour elle, il pouvait bien mourir ! Elle n'en avait rien à cliquer, la vie était ainsi, seul les forts survives, les faibles n'ont qu'à périr.

Puis, elle se dit quand s'en faisant un ami, peut-être qu'elle arriverait à faire en sorte qu'il chasse pour elle ?! Voilà une merveilleuse idée qui lui passait par la tête !

Elle afficha un petit air rempli de pitié en fixant le petit renard. Elle déposa le lapin par terre, près de lui, et avec diverses mouvements de queues, d'oreilles, et quelques grognements plus ou moins amicaux, elle essaye de lui faire comprendre qu'elle voulait le partager, pour qu'ils soient tous les deux égaux dans ce petit différent.

Anaik hésita encore un moment . Puis, estimant que sa serait vraiment beaucoup moins amusant sans sa louve. Il préféra reporter le meurtre du demi-elfe à un autre jour, quand il le recroiserait et que sa louve préférée serait à ses côtés.

Il sauta sur une branche en ne faisant pas de bruit. Puis il s'éloigna en sautant de branche en branche, direction sa cachette qui lui servait de maison, forcément, il ne pouvait vivre en ville. Il se ferait tué sans aucune pitié. En repensant à ça, il se jura qu'il tuerait tout les elfes qui habitaient dans la ville.

(bonne nuit, fait de beaux rêves, dors bien, ect...)

Robin dardait ses yeux d'ambres sur l'étrange femelle qui lui faisait face.
Dans un premier temps, elle semblait agressive, menacante et tout à fait enthousiaste à l'idée de laisser quelques taches d sang sur le poil roux du renard. Ensuite, elle avait opté pour l'indifférence, le mépris et l'avait à peine regardé.
Pas très heureux de cette attitude, le renard s'était courageusement avancé dans l'intention de reprendre son repas, bien qu'il n'eût aucune chance de survivre à un affront corporel.
Et la voilà qui redéposait son repas et paraissait vouloir le partager...
N'importe quoi ! Une louve n'est pas censée donner ses proies au premier venu ! Particulièrement après lui avoir fait comprendre sa supéériorité.

Intrigué, Robin gémit en plaquant ses petites oreilles sur son crâne et se tapit un peu plus dans les herbes.
Ses prunelles dorées fixées dans celles de la louve, il abaissa lentement la tête, non pas en signe de soumission, mais juste pour s'emparer du lapin ancore chaud. Il lapa gentiment un filet de sang puis se demanda si c'était une bonne idée de faire confiance à la louve.
Peut-être projetait-elle de l'engraisser ? (xD)
Mhhh.... Ce n'était pas clair.
Mais son ventre gargouillant eut raison de lui et il commenca à croquer docilement une cuisse.

Tel la lune étouffée par les nuages, Anàrion émergea des hautes herbes en faisant onduler ses longs cheveux soyeux.
Quelques mèches rebelles lui retombaient devant le syeux mais il ne semblait même pas les remarquer.
Il se dirigea de son pas léger et rapide vers le troupeau qu"il observait depuis un certain temps à présent.
A maintes reprises, il s'était demandé si un cheval l'aiderait dans la vie et chaque fois il se disait qu'avec Robin, il avait déjà assez d'ennuis
Mais ces jours-ci, le renard prenait de la distance et semblait un peu oublier son elfe qui ressentait enfin la solitude qu'il avait ignorée jusqu'ici.
L'amitié des elfes ? Personne ne pouvait le supporter plus de quelques semaines.
Les animaux le comprenaient mieux.

Il repéra une jolie petite jument grise et se glissa jusqu'à elle.

Shade fut très satisfaite de voir qu'il s'attaquait sans trop broncher à son repas. sûrement pousser par sa faim. Elle se dit que pour avoir une faim pareille il devait être un bien piètre chasseur et qu'il avait certainement eu de la chance d'attraper ce lapin si facilement. Aïe ! Si m'aboutissement de ses réflexions s'avérait correcte, alors son plan tombait à plat.

Tant pis, avoir un petit animal qui vit à ses crochets, ça peut être pas mal aussi, en échange, il aurait intérêt à lui obéïr. C'était tout aussi intéressant, quand elle y réfléchissait. La tête pleine de réflexions, elle baissa sa sombre tête pour manger l'autre côté du lapin. Après tout, supérieur comme elle l'était, il n'avait pas intérêt à raler, ça serait sûrement la pire erreur de sa vie.

Tout en mangeant, elle apprécia la douce sensation que lui procurait le sang qui coulait le long de ses mâchoires, et surtout son goût divin sur sa langue. mmhh ! Quel délice ! Dommage qu'elle n'ait pas put sentit les os du petits rongeurs craqués entre ses crocs, ça aurait été encore mieux. Enfin.. Au moins pouvait-elle se repaître d'une proie pour laquelle elle ne s'était même pas épuisée. Cet argument la convainquait bien peu, mais bon.

Puis, elle redressa les oreilles, le museau ruisselant du sans du lapin dont elle mangeait les entrailles quelque secondes plutôt. Oreilles bien dressées, elle remarqua qu'une harde de chevaux, particulièrement bruyante, semblait ne pas compté que des chevaux. Son regard perçant, son oreille fine et son odorat entrainé avaient repéré tous els signes distinctif d'un elfe, qui n'est pas un elfe noir. Elle sentit comme une voix qui l'a poussait à vouloir sauter à la gorge de la créature bipède.

Depuis toute petite, on ne l'avait entrainée que pour cela. Attaquer un elfe dès qu'un de ses êtres se trouvait dans son champ de vision. Et surtout, c'était la volonté de SON maître, le seul elfe noir qui, malgré son caractère méchant de base, était gentil avec elle. Le seul qu'elle supportait de bonne grâce. En faite, il était même le seul être qu'elle était contente de voir... Où était-il donc passé d'ailleurs ?

Robin glapit à nouveau et sembla ronronner quelques secondes.
Il avait fait un bon repas et avait à présent sommeil...
Tous les jours, en compagnie de son si particulier Anàrion, il faisait une sieste après leur repas. Ainsi donc, le renard sembla avoir oublié la louve et bailla fort peu poilement avant de s'étirer tel un pacha.
Dédaignant les restes constitués en majeure partie d'ossements du lapin, il pinca le museau et fit quelques pas vers la louve.

Là, il se lova presque à ses pattes et ferma sagement les paupières, les oreilles applaties.
Il avait confiance, ne prêtant plus attention à la louve et sombrait déjà, peu à peu, dans un sommeil où ses rêves les plus beaux devanaient réalité.

Alors qu'il parcourait une immense prairie où affluaient une étonnante quantité de renards, et surtout de renardes, il ouvrit brusquement les yeux.
Un pressentiment... Juste un avertissement...
Il leva les yeux vers la louve noire qui s'était redressée et contemplait à présent les chevaux.
Jusqua là, tout allait bien.... Sauf que, aux côtés des chevaux, un Elfe aux longs cheveux d'argents caressait les animaux.

Robin "aboya" pour attirer l'attention de la louve qui semblait pouvoir bondir à n'importe quelle fraction de seconde.
Il plaqua les oreilles et donna un coup de dents dans l'air. Non pour la menacer, juste pour se faire remarquer.

Il se faufila ensuite vers le pré, tout petit parmis ces grandes herbes qui eurent tôt fait de le camouffler. Il parvint près de son maître sans que la jument qu'il s'amourachait ne remarque le renard tellement il avait été discret.
Il se leva et posa ses deux petite pattes rousses sur les cuisses du jjeune Elfe.

Anàrion était tout contre la belle grise et continuait inlassablement à lui murmurer de douces paroles réconfortantes dans sa jolie langue fluide.
Il ne sursauta même pas en sentant Robin, son cher et tendre Familier, recquérir son attention.
Il plongea son regard d'argent dans celui d'or de l'animal et esquissa un mouvement.
Aisi donc, il y aurait un danger...
Il ne pouvait pas prendre le risque d'attirer l'ennemi sur les chevaux et surtout pas sur celle qu'il espérait sa future amie.

A regrets, il s'éloigna donc et s'enfonca dans les fourrés lentement, comme s'il se promenait, le renard le devancant fougueusement. Il semblait s'énerver du calme et de la lenteur de son Elfe mais celui-ci n'en avait cure.
La jument grise le suivait.

La louve, très fière d’elle-même et dont les mauvaises manières, hormis les agressives, étaient proscrites dans son comportement, fut particulièrement choquée devant le bâillement indécent et l’étirement insouciant et peu convenable du renard roux qui se trouvait à un bon mètre d’elle, même pas. Elle se retint de grogner encore assez facilement, ayant été entraînée à se maîtriser et à dompter toutes ses émotions.

Puis, quand il s’avança vers elle pour se coucher très près d’elle. Elle coucha les oreilles et fit un petit grognement désapprobation. C’est comme si elle grognait sur les brins d’herbes qui entouraient le jeune renard. Celui-ci c’était déjà endormi et semblait faire un rêve magnifique. Tant pis, elle reposa son regard d’ambre sur l’elfe, et ses muscles se contractèrent de nouveau tous seuls, par réflexe.

Elle entendit Un espèce d’aboiement de chiot mal dégrossit. Elle comprit sans tourner la tête que c’était le renard qui s’était réveillé et qui espérait sûrement attirer son attention par cette comédie agressive. Elle ne s’en préoccupa pas plus que cela. Elle se ramassa sur elle-même, prête à bondir et donner la chasse contre l’elfe.

Mais, elle fut stoppée dans son élan par le petit renard roux qui s’était approché à toucher le jeune elfe, Elle se calma, se tassa bien dans les hautes herbes de la prairie et observa calmement. L’entraînement ne consistait pas uniquement à tuer, mais avant tout, à comprendre et là, il y avait un détail qui lui échappait, mais pas pour longtemps. Elle observa la scène sans cligner des yeux une seule fois. Etrange, le petit canidé semblait beaucoup se soucier de cet humanoïde.

Sa proie se décida enfin à se mettre en marche, bizarrement suivit par une jument grise. Le renard les devançait de beaucoup. Elle savait pourquoi il était si pressé, mais l’elfe ne semblait pas le comprendre. Elle fit un sourire canin et s’approcha sans faire de bruit, bien camouflé, face au vent pour éviter qu’on la repère à l’odeur. Puis, étant trop loin de l’elfe que pour lui bondir dessus d’une seule fois, mais tout juste à la limite pour ne pas se faire repéré par la jument. Elle se décida. Elle allait tuer la jument, après tout, Shade ne pouvait pas se risquer à se prendre un coup de sabot sous prétexte que sa cible principale était l’elfe.

Elle banda ses muscles, se ramassa sur elle-même, et se détendit soudainement, propulsant son corps loin devant, elle aterri sur le dos du cheval et planta bien ses griffes dans la peau de la bête. Les crocs à la cherche de la bonne artère à sectionner sur le cou, pour la tuer en une fois. Elle n’eut pas à chercher longtemps et bientôt ses crocs s’enfonçaient dans la peau du cou de la jument, sectionnant l’artère aussi facilement que tout le reste. L’équidé n’avait plus que quelques secondes à vivre. D’un bond, la louve s’écarta et repartit en courant s’enfoncer dans les fourrées pour se faire perdre de vue. Sans perdre de vue sa véritable cible.

Robin jappait toujours, paniqué, décrivant sans cesse des allez-retours entre son Elfe et le chemin qu'il désirait emprunter. Inlassablement, il revenait, tentant vainement de faire accélérer l'Elfe qui contemplait le paysage d'un air rêveur, marchant à peine plus vite qu'un Centaure estropié de deux membres. Le renard haletait, fatigué par sa course et s'assit finalement, la tête penchée sur le côté totu en gémissant plaintivement.
*Dépêche-toi, bon sang !*

Comme toujours, Anàrion ne répondit pas, semblant même ne pas avoir entendu l'animal. C'en était vexant pour la petite boule depoils roux ! Depuis quelques jours déjà, l'Elfe jouait à ce jeu qui lui déplaisait fortement; il consistait à ignorer le spensées que lui envoyait son Familier, en toutes circonstances.

Ce fut seulement à l'instant où la louve noire bondit et tua, d'un coup, la jolie jument qui s'était acoquinée avec Anàrion que ce dernier daigna enfin réagir. Reprenant ses esprits partis dans un tout autre monde, l'Elfe s'écarta précipitament, effrayé devant cette giclée de sang qui l'atteignit.
Non... Pas elle... Pas cette innocente et mignonne créature...

Robin, impatient, vint se panter devant l'Elfe qui semblait avoir perdu toute raison de vivre et tira en grognant sur sa manche.
*Allais, viens ! Elle est morte, tu ne peux plus rien pour elle !*
Evidemment, il fut ignoré.

Anàrion s'agenouilla, oubliant le renard ainsi que la louve toujours présente et caressa doucement la tête de l'équidé. Murmirant un petite chanson légère à son oreille, il finit par lui fermer les yeux et se releva, sourcils froncés.
"Robin."
C'était le signal tant attendu. Le renard se jeta joyeusement dans les bras de son maître qui le réceptionna maladroitement et le lécha avec reconnaissance, content d'être enfin le souci de son Elfe qui courait à présent vers la forêt. Plusieurs chevaux faillirent les tuer tous deux, complètement affolés, ils galopaient en tous sens, les hennissements aigus retentissant longtemps dans l'air.

Anàrion grimpa fort peu habilement au plus proche des arbres, son petit renard blotti très étoitement contre lui essayant de s'accrocher du mieux qu'il pouvait. Enfin, il atteignit une haute branche et s'y installa.

La louve contempla la scène un grand sourire afficher sur ses sombres babines, dévoilant ses crocs couverts d'un liquide écarlate qui coulait encore, il y a peu, dans l'artère de la jument maintenant défunte, morte sous ses crocs. Ce qui était marrant à voir, c'était le petit renard qui était ignoré par l'elfe, comme si le petit canidé n'était rien d'autre qu'un animal de passage qui aurait pu l'embêter, une bestiole comme une autre qui se trouvait sur son chemin de façon aussi hasardeuse que pour n'importe quel autre animal de la forêt.

Mais soudain, le spectacle fut moins plaisant.L'elfe sembla se réveiller de son rêve, qui avait plutôt dérivé au cauchemard, et apella le petit renard avant de grimper dans un arbre. De grimper très haut, trop haut pour qu'elle se risque à essayer de les rejoindre. Elle sortit de sa cachette, en rogne, échine hérissée, vexée par cet échec pour le moins stupide. Mais maîtresse d'elle-même, elle reprit une allure passive, s'approcha en trottinant gracieusement du cadavre de la jument grise, coupa un très gros morceau dans son ventre en vitesse, ce qu'aucun loup normal n'aurait fait.

Aggripant la grosse plaque de viande qu'elle venait de découper soigneusement avec ses griffes. Elle s'en alla en courant, ne pouvant emporter la dépouille en entière, sauf en tirant longtemps, hors, elle n'avait pas eu beaucoup de temps. Elle ne savait pas si l'elfe pouvait utliser de la magie alors mieux ne valait aps trop s'attarder en ces lieux, sachant qu'elle n'aurait aucun moyen de riposter. Le morceau de viande pendant dans sa gueule, elle retrouva la trace de son Elfe noir à elle et la suivit, espérant le retrouver dans leur chez eux.

» Marche dans la Nuit...
» Un estomac dans les talons.